Football : France U – Irlande U, mardi 21 mai à 10h30 (Stade Bellegrave de Pessac).
Greg Yelverton est l’entraineur principal de l’équipe nationale irlandaise universitaire depuis 2015. Mardi, ses joueurs affronteront la France à Pessac (33) pour un traditionnel match de préparation en vue des Universiades de Naples qui auront lieu du 3 au 14 juillet 2019.
Pourquoi affronter la France en match de préparation ?
Greg Yelverton : C’est toujours très bien de jouer les Français pour nous car c’est une très bonne équipe qui fait souvent de très bons résultats aux Universiades. Ils ont gagné la compétition en 2013, et en 2017 ils sont allés jusqu’en finale. Pour nous c’est une bonne façon de voir où nous en sommes, et surtout de voir de quoi nous sommes capables face à une formation aussi forte. Ce match nous permet aussi, et surtout, de confirmer notre liste de 20 joueurs. Cela doit faire cinq ou six ans que nous faisons ces matches de préparation contre l’équipe de France. Les années paires, ils viennent en Irlande et les années impaires on se rend en France. La dernière fois nous avions gagné 2-1 à Longford. On va voir ce que ça donne mardi, sachant que les Bleus sont très bons à domicile.
Comment sélectionnez-vous les joueurs pour les Universiades ?
Avec mon staff, nous suivons le championnat universitaire et les deux coupes nationales. Quand nous sommes sur place, nous avons déjà les fiches d’identités des joueurs qui nous ont été recommandés. On établit alors une liste de 30 athlètes que l’on fait venir à des stages d’entrainement. On les met ensuite en situation de jeu puisque chaque année on joue contre l’équipe de football des forces de défense irlandaises. Les professeurs des différentes universités nous contactent également s’ils ont un joueur à proposer.
Avez-vous un objectif précis pour les jeux de Naples ?
Pas vraiment. On attend d’avoir une liste de joueurs confirmés. Nous déterminerons ensuite ensemble, staff et sportifs, quel objectif on se fixe pour les jeux. Il y a deux ans, nous avons terminé 13e au terme d’une compétition marquée par des blessures frustrantes, on aimerait faire mieux. Cette année, il n’y a que 12 équipes, donc nous ferons forcément mieux ! (rires). En tout cas, même si la liste n’est pas finalisée, nous voulons sortir des phases de poules.
La FISU (Fédération Internationale du Sport Universitaire) veut rajeunir les groupes qui se déplacent aux jeux. Cette année par exemple, un étudiant né après le 1er janvier 1994 ne pourra pas participer à la compétition. Que pensez-vous de cela ?
C’est une bonne chose, en tout cas pour nous, puisqu’au vue des équipes que j’ai pu voir dans les différentes Universiades que j’ai pu faire, l’Irlande est souvent l’une des plus jeunes formations. On a des joueurs très jeunes, 18 ans, 19 ans pour beaucoup, alors que d’autres nations ont des joueurs bien plus âgés, comme c’est le cas pour l’Uruguay ou le Mexique. Au final, cette règle va peut-être nous aider. Mais au-delà de ça, dans le sport amateur il est essentiel de renouveler les équipes pour donner une chance à d’autres joueurs de vivre un moment si particulier. Dans mon groupe, je n’ai actuellement que deux ou trois étudiants qui avaient participé aux jeux de Taipei en 2017.
Avez-vous vu passer des joueurs dans votre effectif qui sont devenus professionnels ?
Oui, beaucoup même. Sean Mcloughlin, Dlaire O’Connor, Shane Daly Butz pour en citer quelques-uns. Ils évoluent en League of Ireland Premier Division avec Cork City FC, soit le meilleur échelon national du pays. Le football universitaire participe grandement au développement du football national en Irlande. Pour les joueurs qui passent par l’équipe U, faire les Universiades est déterminant pour leur carrière. C’est souvent leur première expérience internationale, donc ils rencontrent des adversaires aux styles de jeu différents, ce qui est forcément un plus.
Avez-vous quelque chose à dire à l’équipe française avant la rencontre de mardi ?
Nous sommes impatients de retrouver leur groupe et de jouer le match sur leurs terres. C’est toujours une rencontre très compétitive, et on a toujours été bien accueilli en France. Maintenant, que le meilleur gagne !
Propos recueillis et traduits par Connor Owens