Légendaires bordelaises

Classé dans : News | 0

(La publication papier 👉👉 http://bit.ly/Le_Mag_du_Sport_U_32)

Après avoir échoué cruellement en finale l’année dernière, les filles de l’ASU Bordeaux se sont fait vengeance après un tournoi parfait à Épernay pour prendre l’or au SG sevens 2019.

Ce titre, les filles de l’ASU Bordeaux en rêvaient depuis un an, après une défaite cruelle contre le même adversaire en finale, Paris XIII. Les étudiantes de la capitale en 2018, c’étaient les favorites. Bordeaux, l’underdog. La logique fut respectée. Mais cette fois, pas question pour les bordelaises de passer à côté du trophée. Sur le terrain, l’athlétisme des parisiennes s’est heurté à la défense de fer de l’ASU Bordeaux, et 20 minutes après, les Bordelaises tenaient leur revanche. Une victoire écrasante, pleine de fierté, 31-12. Tout est dit. Le Sevens féminin appartient à la Garonne.

Parcours sans faute

Dès le premier jour de la compétition, trois équipes se dégageaient, comme l’a très vite remarqué le coach de l’ASU Bordeaux, Didier Soulie. « Nous avons identifié trois grosses équipes dans ce tournoi : Grenoble, Clermont et Paris XIII ». Le technicien a vu juste au vu des résultats de ces écuries (demi, demi, et finale). Mais les Bleues étaient confiantes, faisant elles aussi partie des fortes têtes. La preuve, dès le premier match, les Bordelaises marquent leur territoire, balayant Staps Paris 87-0. Monstrueux. Les conquérantes poursuivent leur chemin, évitant le piège grenoblois (24-17) et survolant l’étape Lorraine (31-5). Le quart de finale contre Rennes 2 sert de simple échauffement (28-0) avant la demi-finale succulente qui s’annonce contre Clermont.

Crédit photo : Etienne Jeanneret.

Clermont, une histoire écrite

Clermont-Ferrand, c’était l’ennemi à abattre. 45-0, 35-0, 28-14. Une phase de poules dantesque. De quoi faire peur aux autres équipes. En quart de finale, ce sont les sœurs bordelaises qui tombent, lourdement. Impuissantes, les filles de l’ASU Bordeaux 2 s’inclinent 28-0. Une vendetta était annoncée. C’était écrit, et Soulie s’en doutait. « On savait que le match contre Clermont serait difficile. On a suivi leur parcours en phase de groupes, et on a très vite compris que nos chemins se croiseraient ». En bon stratège, l’entraineur identifie les failles du jeu clermontois. « Clermont, c’est une superbe équipe de seven. La balle circule bien et les filles se déplacent vite. Mais leurs couloirs extérieurs étaient souvent libres. Alors nous, on a joué cette stratégie à fond, tout en restant concentré sur le soutien ». Après un combat intense, les Bordelaises sortent gagnantes. Merci à la défense, et surtout, aux réceptions sur coup d’envoi. 12-7, un petit score qui montre bien la bataille qui venait d’avoir lieu. Bordeaux jubile. Maintenant, place à la finale. Et là encore, c’était écrit : Bordeaux – Paris XIII, la même affiche que l’année dernière.

Crédit photo : Etienne Jeanneret.

La peine sera Capitale

Paris, c’était la dernière marche à gravir, celle devant laquelle l’ASU Bordeaux avait échoué l’an passé. Mais cette fois, même l’athlétisme des parisiennes ne faisait pas le poids. « C’est une équipe très physique qui met une grosse pression sur les rucks, affirme le coach bordelais. Elles avaient deux grandes joueuses qui étaient la clé de leur jeu. Nous, on a tout fait pour les empêcher de jouer sur elles, et à la fin, Paris est resté sans solutions ». Les joueuses de l’ASU l’ont bien intégré. Car après une première mi-temps serrée, la machine bordelaise déroule et très vite, la finale est à sens unique : 31-12, une correction. Les étudiantes de Bordeaux exultent. Celles de Paris ne peuvent que constater les dégâts. Soulie savoure. “Je suis très fier de mes joueuses. Elles ont compris qu’en travaillant dur, on peut atteindre les objectifs. Maintenant, elles doivent juste réussir à passer ce cap mental, celui qui consiste en se dire que tout est possible. Et une fois la marche franchie, cette équipe sera inarrêtable”. La Capitale est tombée, et maintenant, le Sevens a son nouveau champion : l’ASU Bordeaux.

Connor Owens